Remarques biographiques :
Né le 10 juillet 1669 à La Haye de Simon Arnauld, marquis de Pomponne et de Catherine Ladvocat (Le Beau), neveu de Jacques Ladvocat aumônier du roi (†1700).
Nommé abbé commendataire de Saint-Maixent le 30 septembre 1684 (Gazette).
Nommé abbé commendataire de Saint-Médard de Soissons le 7 novembre 1693 (Gazette).
Remplace François de Mailly dans sa charge d'aumônier du roi le 1er septembre 1698 (arch. nat. Z (1) A 476), et est attaché au duc de Bourgogne (Le Beau). Il exerce la charge quartier d'octobre (État de la France 1699) puis quartier de janvier (État de la France 1702, 1708 et 1712).
Chanoine de l'église Saint-Nicolas de Pougy, diocèse de Troyes, il est nommé député de la province de Sens le 5 mai 1700 (Le Merre).
Nommé ambassadeur du roi auprès de la République de Venise le 15 février 1705 (Gazette). Saint-Simon relate les circonstances de sa nomination : « Depuis le retour de Charmont de Venise, le roi, mécontent de cette république sur plusieurs griefs, n'y avait envoyé personne, et refusé même d'admettre son ambassadeur à son audience. Par force souplesses et propos de respect peu solides, [les Vénitiens] se raccommodèrent avec le roi. L'abbé de Pomponne vieillissait dans la charge d'aumônier de quartier. Le roi s'était expliqué avantageusement sur lui, mais que son nom d'Arnauld lui répugnait trop dans l'épiscopat pour l'y faire jamais monter. Il fallut donc se tourner ailleurs. Il était beau-frère de Torcy. Pomponne, son père, lui avait fait mettre le nez dans ses papiers avec l'agrément du roi, et il continuait de même avec Torcy; il avait déjà été à Rome et en diverses cours d'Italie. Tout cela ensemble le fit choisir pour l'ambassade de Venise, et il remit sa place d'aumônier » (Saint-Simon). Sourches note qu'au contraire il conserve sa charge d'aumônier du roi (Sourches, t. VIII), confirmé par les A.N. et la retenue du 14 décembre 1711 nommant l'abbé du Cambout aumônier du roi après démission de Pomponne (Arch. nat. O (1) 55, f.191).
Est nommé par lettre conseiller d’État ordinaire le 27 novembre 1711 (Arch. nat. O (1) 55, f.184).
Prête serment en décembre 1716 pour la charge de commandeur-chancelier- garde des sceaux et surintendant des finances des ordres du roi, charge qu'il achète au marquis de Torcy (Gazette / Le Beau).
Entre à l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres en 1743, et succède ainsi à Bignon (Le Beau).
Meurt à Paris le 26 juin 1756, doyen du Conseil (Le Beau).
Sources bio-bibliographiques :
. Archives nationales Z(1) A 476, note marginale année 1695.
. Archives nationales O(1)55, fol 184 et fol. 191.
. Trabouillet (L.), Les États de la France, chez Guillaume de Luyne, Paris, 1699.
. Trabouillet (L.), Les États de la France, chez Charles Osmond, Paris, 1702.
. Trabouillet (L.), Les États de la France, chez Jean et Michel Guignard, Paris, 1708.
. Trabouillet (L.), Les États de la France, chez Jérôme Trabouillet, Paris, 1712.
. Saint-Simon (Louis de Rouvroy, duc de), Mémoires (1701-1707), Additions au journal de Dangeau, Gallimard, t. II, Paris, 1983, p. 534.
. Sourches (Louis-François Bouchet de), Mémoires du marquis de Sourches sur le règne de Louis XIV, édité par G.-J. Cosnac et É. Pontal, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1888, t. VIII., p. 133.
. Le Beau (Charles), Histoire de l’Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Paris, Imprimerie royale, 1757, t. XXVII, p. 254-261.
. Renaudot (Théophraste), Table ou abrégé des cent trente-cinq volumes de la Gazette de France, imprimerie de la Gazette de France, Paris, 1766, t. I, p. 46-47.
. Le Merre (Pierre), Recueil des actes, Paris, 1780, t. IX., col. 872.