Né à Paris, baptisé le 14 août 1666.
Fils aîné de Jean Marchand, musicien de la musique du roi et de la reine, frère de Jean-Baptiste et de Pierre-Nicolas Marchand, musiciens du roi.

Épouse en premières noces (20 juin 1688) Marie-Marguerite Hotteterre (?-1689), fille de Nicolas Hotteterre et Marguerite Baume ; ils eurent ensemble un fils Jean-Noël II (1689-?) qui sera musicien et timbalier de la reine d'Espagne.
Épouse en secondes noces Catherine Laubier, veuve de Louis le Tellier, vivant notaire royal à Saint-Cloud et fille de musicien. Ils eurent huit enfants : Jean-François (1691), Marie-Anne (v. 1692-1716/17), Guillaume (1694-1738), Claude (1696, ap. 1731), Louise-Thérèse (née en 1691), Catherine (née en 1699-1700), Jean-Noël (1700--1781?) et Jean-Pierre (né v. 1704). Trois d'entre-eux, Guillaume, Claude et Jean-Noël III furent musiciens du roi. Thérèse sera mise en apprentissage chez une artiste-peintre de Versailles pendant quatre ans.

Obtient la charge d'ordinaire de la musique de la Chambre (violon) en survivance de son père Jean (1674) ; pensionnaire de la musique de la Chambre (…1692-1708…).
Violon du Cabinet (l'un des vingt-et-un petits violons, 1679-1708…).
Symphoniste (dessus de violon) à la Chapelle (1686- 1708…).
Obtient une charge de joueur de luth de la musique de la Chambre à la place de Pierre Chabanceau de la Barre (18/04/1710).

Organiste de l'église Saint-Julien de Versailles (1682) puis de l'église Notre-Dame (1684-1710) ; il est titularisé en 1689.

Décède le 31 mai 1710 à Versailles dans son pavillon avenue de Saint-Cloud. Un inventaire de ses biens fut dressé par sa veuve Catherine Laubier (9-10 septembre 1710). Celle-ci épousa en troisièmes noces Martin Péron, officier du roi.

Jean-Noël Marchand a également composé de la musique. On peut lui attribuer avec une quasi-certitude deux motets « In convertendo Dominus » et « Benedicite Deum » inclus dans un recueil manuscrit de 1697 dans lequel Philidor a rassemblé les œuvres destinées à la chapelle du Roi (bibl. de Versailles, ms. musical 18).
Avec Michel Richard Delalande, Jean-Baptiste Moreau et Pascal Colasse, il a mis en musique « Quatre Cantiques spirituels » de Jean Racine (Paris, Ballard, 1695).

Outre ses charges de musicien, Jean-Noël Marchand menait d'incessantes tractations immobilières. Par héritage ou achat, il possédait plusieurs maisons, à Saint-Germain-en-Laye, Versailles et Montreuil, près de Versailles qu'il louait ou revendait.

· Retenue de joueur de luth de la Chambre, 18.IV.1710. Archives nationales, AN, O1 54, f. 61v-62.

· Benoit (Marcelle), « Une dynastie de musiciens versaillais : les Marchand », Recherches sur la musique française classique t. 1, 1960, p. 105-117.
· Benoît (Marcelle), Musiques de cour. Chapelle, Chambre, Écurie. Recueil de documents 1661-1733, Paris, A. et J. Picard, 1971, p. 43, 76-77, 114-115, 231-232.
· Benoît (Marcelle), Versailles et les musiciens du roi. Étude institutionnelle et sociale 1661-1733, Paris, A. et J. Picard, 1971, p. 58, 129, 171, 198, 201, 290, 304, 320, 327, 329.
· Dufourcq (Norbert), Benoît (Marcelle), « Les musiciens de Versailles à travers les minutes du Bailliage de Versailles conservées aux Archives départementales de Seine-et-Oise », Recherches sur la musique française classique, vol. VI, 1966, p. 200, 201, 202, 205, 207, 208, 209, 211.
· Kocevar (Éric), Etats de la France (1644-1789), la musique, la vie musicale en France sous les rois Bourbons, Paris, Picard, 2003, p. 187, 190, 199, 202, 203, 212, 216, 228, 231, 232, 244, 247, 248, 260, 264, 275, 278, 280.

Voir les notices concernant son père, ses frères et ses enfants dans cette base.

Par sa première femme, Jean-Noël Marchand est affilié avec la célèbre famille des musiciens Hotteterre. En 1694, il est d'ailleurs nommé tuteur de Magdeleine Hotteterre, fille mineure de défunt Nicolas Hotteterre.
Par sa deuxième femme, il est allié à la famille Laubier qui compte plusieurs musiciens de l'Écurie. Il est en outre, un ami de la famille Philidor.

À sa mort, outre ses nombreuses maisons, Jean-Noël Marchand possédait une collection de peintures dont beaucoup étaient des copies de tableaux de maîtres et une collection d'instruments de musique comptant deux clavecins, une épinette, sept instruments à cordes et trois à vent.