Nom : Jélyotte (Pierre)
Autre(s) appellation(s) : Encore orthographié : Jéliote, Jéliotte, Jéliot, Géliotte, Géliot
Dates : 13/4/1713 - 12/9/1797
État(s) historique(s) : France (royaume de)
Pays actuels(s) : FRANCE
Remarques biographiques :
Né le 13 avril 1713 à Lasseube, dans le Piémont pyrénéen.
Fils de Joseph de Jéliote, marchand de laines et de Magdelaine de Mauco.

Formation musicale à Toulouse (Maîtrise de Saint-Étienne).
Chante aux « Concerts spirituels des Tuileries » (1733-1736…).
Chanteur à l'Académie royale de musique (1733-1755).
Participe aux Concerts de la Reine (…1741-1742…).
Maître de chant et de guitare de Madame de Pompadour.
Maître de guitare de la Musique du Roi (1745…).
Premier violon à la Chapelle (…1745…) selon le duc de Luynes.
Chanteur (haute-contre) à la musique de la Chambre du roi (…1749-…)
Violoncelliste au théâtre des Petits appartements de Madame de Pompadour (1747-1750).
Joueur de théorbe de la Chambre (1753…) ; il succède à Denis-François Tribou (voir à ce nom).
Après sa retraite à l'Académie, il continue de chanter à la cour, à Versailles et à Fontainebleau (1755-1765).

Mort le 12 septembre 1797 à Estos.

À sa mise à la retraite officielle de l'Académie, en 1753, sa réputation était telle, que des admirateurs ouvrirent une souscription afin qu'il prolongea de deux ans sa carrière.
Sources bio-bibliographiques :
· Marmontel, Mémoires, t. 1, Paris, Fimin Didot frères, 1846, p. 167-169.

· Prod'homme (J.-G.), « Pierre de Jélyotte (1713-1797) », Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft, août 1902, 3e année, n°4, p. 686-717.
· Pougin (Arthur), Un ténor de l'Opéra au XVIIIe siècle : Pierre Jéliotte et les chanteurs de son temps, Paris, Fischbacher, 1905.
· Campardon (Émile), L'Académie royale de musique au XVIIIe siècle, documents inédits découverts aux Archives nationales, t.II, Paris, 1884, p. 11-20.
· Lallement (Nicole), « Iconographie d'un chanteur au XVIIIe siècle : Pierre Jélyotte (1713-1797) », Musique. Images. Instruments, n°10, 2008, p. 108-119.
· Kocevar (Éric), Etats de la France (1644-1789), la musique, la vie musicale en France sous les rois Bourbons, Paris, Picard, 2003, p. 353.

· Luynes (duc de), La musique à la cour de Louis XIV et de Louis XV d’après les mémoires de Sourches et de Luynes 1681-1758, extraits recueillis par Norbert Dufourcq, Paris, A. & J. Picard, 1970, p. 89.
Entrée d'index : Jélyotte (Pierre) (1713-1797), chanteur à l'Académie royale de musique (1733-1755), musicien de la Chambre (…1749-1753…)
Thématique(s) : Musique
Document(s) à télécharger :
Observation(s) :
Chanteur adulé en son temps, Pierre Jélyotte se produisit à l'Académie royale de musique, à la cour et dans les plus grands salons privés (en particulier chez le prince de Conti, au Palais du Temple).
Ses contemporains ont laissé de lui l'image d'un homme du monde, sociable, très estimé et parfaitement heureux : Jean-François Marmontel dans ses « Mémoires » (IV, p. 153, 167-169) ou Dufort de Cheverny également dans ses Mémoires (voir « Mémoires de Dufort de Cheverny. La cour de Louis XV », présentation et notes de Jean-Pierre Guicciardi, Paris, Perrin, 1990, p. 122).
À l'opéra et à la cour, il fut le meilleur interprète des opéras de Rameau pour lesquels il créa beaucoup de premiers rôles.
Il était également excellent instrumentiste (clavecin, violon, violoncelle, guitare) et compositeur (auteur de trois intermèdes pour « Zélisca », comédie-ballet de Jean-Baptiste Sauvé dit la Noue qui fut jouée à Versailles, les 3 et 10 mars 1746, au théâtre puis dans la salle du Manège).
Auteur(s) de la notice : Nicole Lallement

© Centre de recherche du château de Versailles
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