Nom : Dangeau (Philippe de Courcillon, marquis de)
Dates : 21/9/1638 - 9/9/1720
État(s) historique(s) : France (royaume de)
Pays actuels(s) : FRANCE
Remarques biographiques :
Marquis de Dangeau, comte de Mesle & de Civrai, baron de Sainte-Hermine, de Saint-Armand & de Bressuire, seigneur de Chausseroie & de la Bourdaisière.
Chevalier d'honneur de la dauphine puis de la duchesse de Bourgogne, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit.

Né au château de Dangeau le 21 septembre 1638.
Fils de Louis de Courcillon, chevalier, marquis de Dangeau, et de Charlotte Des Noues (?-av. 1658).
Il a un frère, Louis, abbé.

Il épouse, le 23 mai 1682 [certaines sources parlent de 1670] , Françoise Morin, fille de Morin, fermier général. De ce premier mariage il eut deux filles dont Marie-Anne-Jeanne de Courcillon, mariée en 1694 à Honoré-Charles d'Albert de Luynes et de Montfort.
Après le décès de son épouse, il se remarie, en 1686, avec la comtesse Sophie-Marie de Löwestein-Wertheim-Rosenberg (1664-1736) (parfois orthographié Lewestein ou Levestin), d'une maison de bavaroise, fille d'honneur de la Dauphine, avec qui il eut Philippe-Egon, marquis de Courcillon qui épousa Françoise de Pompadour.

Destiné à une carrière militaire, le marquis de Dangeau est cornette puis est fait capitaine de cavalerie sous les ordres du vicomte de Turenne avant de se mettre au service de la couronne d'Espagne.
De retour en France, son habilité aux cartes le fait remarquer de Louis XIV qui le nomme colonel du régiment du roi (1665-1670), puis gouverneur de Touraine, dont la ville et le château de Tours (1667-9/9/1720).
Il est l'aide de camp de Louis XIV lors de la guerre de Hollande (1672).
Louis XIV pense envoyer Dangeau comme ambassadeur en Suède, puis se ravise pour ne lui confier, dès 1672, que des négociations de courte durée à Trèves, Mayence et Modène.
Il est à nouveau aide de camp de Louis XIV (1674) puis, en 1675, est choisi pour commander non seulement son gouvernement de Touraine mais aussi en Anjou et dans celui du Saumurois.
Il est menin du Dauphin (1680) puis chevalier d'honneur de la dauphine (1685), chevalier de l'ordre du Saint-Esprit (1688), grand-maître de l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem (1691), conseiller d'État d'épée (1696). Il est également chevalier d'honneur de la duchesse de Bourgogne (1696).
Élu membre de l'Académie française en 1668 par mérite et sans n'avoir jamais rien publié, Dangeau devient le 3 mai 1704 membre honoraire de l'Académie des sciences puis président de cette même institution en 1706.

Mort à Paris le 9 septembre 1720. Il est inhumé dans l'église paroissiale de Saint Sulpice.

Est par naissance protestant mais se convertit.
Il obtient dès 1670 le brevet de permission d'entrer à toutes les heures et dans tous les lieux où Sa Majesté se peut être.
Sources bio-bibliographiques :
· Dangeau (Philippe de Courcillon, marquis de), Journal, éd. par Dussieux, Chennevières et al., Paris, Firmin Didot, 19 vol., 1854.
· Le Bouyer de Fontenelle (Bernard), « Éloge de M. le marquis de Dangeau », Histoire de l'Académie royale des sciences, année 1720, p. 115-121.
· Article « Courcillon (Philippe de) », dans Moreri (Louis), Le grand dictionnaire histoirque, Paris, chez P.-A. Le Mercier, 1732, p. 59.
· Newton (William Ritchey), L'espace du roi : la cour de France au château de Versailles, 1682-1789, Paris, Fayard, 2000, p. 527.
· « Notice sur la vie de Dangeau et sur sa famille », Journal de Dangeau, éd. Feuillet de Conches, Paris, Firmin Didot frères, 1854, t. I, p. xiii-xcvi.
Entrée d'index : Dangeau (Philippe de Courcillon, marquis de) (1638-1720), colonel du régiment du roi (1665-1670), gouverneur de Touraine (1666-1720), menin du dauphin (1680), grand-maître de l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem (1691), président de l'Académie royale des sciences (1706), mémorialiste
Auteur(s) de la notice : Marie Carlin

© Centre de recherche du château de Versailles
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