Date de naissance inconnue.

Dans un mémoire daté de 1736 conservé aux Archives nationales (O(1) 2068, liasse 1), apparaît pour la première fois le nom de Treilhes, alors présenté comme « commis à l'inspection des marbres du roi à Bordeaux ». Il a été nommé à cette fonction par le duc d'Antin.

Selon Pascal Julien, en 1737, une enquête, demandée par le nouveau directeur des Bâtiments, Orry, et menée par l'architecte Gabriel, révèle « que l'inspecteur de Bordeaux, Treilhes, perpétuait les détournements pratiqués sous le duc d'Antin, notamment l'octroi de blocs à des particuliers ou la vente » de blocs de rebut ou envasés.

Treilhes occupe la charge d'inspecteur des marbres du roi à Bordeaux de 1736 à sa mort en 1753, période pendant laquelle il réorganise les magasins de marbres du roi et les conditions de transport des marbres. En effet, de nouveaux bassins sont crées et le dévasement des blocs et des colonnes essentiellement de marbre du Languedoc dans le port de Bordeaux est l'une de ses actions. Cette entreprise est proposée par Jean Tarlé à Lenormant de Tournehem en 1748. En tout, elle mobilise environ 3000 livres pour le paiement des charpentiers et des engins de levage, 104 blocs sont dévasés. (Archives nationales, O(1) 2069, liasse 3) Dans une lettre datée du 4 janvier 1749, Treilhes écrit à Philibert Orry que le dévasement des marbres du port de Sainte Croix à Bordeaux est achevé (Archives nationales, O(1) 2069, liasse 3).

Malgré les soupçons qui pèsent sur lui, Treilhes est reconduit dans sa charge d'inspecteur des marbres, il remercie Tarlé à cette occasion dans une lettre datée du 26 septembre 1750. (Archives nationales, O(1) 2069, liasse 1).
Un mémoire relatif aux inspecteurs des marbres à Bordeaux non daté mais sans doute de 1752 indique que Treilhes a fait banqueroute peu avant. (Archives nationales, O(1) 2070, liasse 2).

Treilhes meurt en octobre 1753. Il est alors remplacé par un riche négociant de Bordeaux, Antoine Seguy.

On trouve parfois la mention d' « inspecteur des marbres de la province de Guyenne » pour désigner l'inspecteur des marbres du roi à Bordeaux.

· Archives nationales, O(1) 2068 à 2070, correspondance de Treilhes avec la surintendance des Bâtiments du roi.
· Julien (Pascal), Marbres de carrières en palais, Manosque, Le Bec en l'air, 2006, p. 162.