Comtesse de Maillé de 1769 à 1783.

Née le 15 avril 1750.
Fille de Marie-Jacques, marquis de Bréhan, vicomte de l'Isle, et de Marie-Jeanne-Angélique Delpech de Cailly.

Épouse, le 8 mars 1769, Charles-René de Maillé de La Tour-Landry (1732-1791), créé duc héréditaire de Maillé par brevet de janvier 1784 (Registre des premiers gentilshommes de la Chambre, AN O(1) 824, fol. 141 v°). Veuve le 16 janvier 1791.

La duchesse de Maillé succède à la vicomtesse de Choiseul-Praslin en juillet 1788. Le 19 juillet, Marie-Antoinette écrit au baron de Breteuil, secrétaire d'État de la Maison du roi : « Mme de Praslin m'ayant envoyé sa démission de sa place de dame du palais, vous me ferez plaisir, Monsieur le baron, de prendre l'ordre du roi pour la petite de Maillé, à qui la première place était destinée » (Lettres de Marie-Antoinette, publiées par Maxime de La Rocheterie et le marquis de Beaucourt, Paris, Picard, 2 vol., 1895-1896, t. II, p. 120). Le lendemain, 20 juillet, le registre des décisions du roi entérine la décision (AN O(1) 201, fol. 100 v).

Morte le 26 juillet 1819.

Apprenant le péril encouru par Marie-Antoinette aux Tuileries le 10 août 1792 elle tente d'arriver jusqu'à la souveraine sans y réussir. Elle est emprisonnée dans la prison de la rue de Sèvres à Paris et échappa à la mort en relevant une erreur de patronyme dans l'acte d'accusation, suspendant ainsi son exécution. La mort de Robespierre le surlendemain lui sauva définitivement la vie.

· Archives nationales, O(1) 824, fol. 141 v.
· Archives nationales, O(1) 201, fol. 100 v.
· Lettres de Marie-Antoinette, publiées par Maxime de La Rocheterie et le marquis de Beaucourt, Paris, Picard, 2 vol., 1895-1896, t. II, p. 120.
· Levot (Prosper-Jean), Biographie bretonne, Vannes-Paris, Cauderan-et al., 1852, t. I, p. 180.
· Aubert de La Chesnaye Des Bois (François-Alexandre), Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schlesinger, 1864, t. IV, p. 45-46.