Née le 3 janvier 1724.
Seconde fille et héritière de Philippe-Ainard, comte de Clermont-Tonnerre, et de Geneviève-Armande de La Rochefoucauld de Roye (v 1692-1745).

Épouse le 6 février 1724, Louis-Claude de Clermont, marquis de Montoison.

Elle est dame pour accompagner la duchesse douairière d'Orléans (Françoise-Marie de Bourbon, veuve de Philippe d'Orléans, morte le 1er février 1749).
Elle demande, le 12 mai 1749, « la première place qui viendra à vacquer et de servir dès à présent » (A.N. O(1) 202, fol. 109 v°). Nommée officiellement dame du palais surnuméraire, sans appointements, le 27 mai 1749 : « Mme de Montoison (Clermont) fut déclarée hier dame du palais de la Reine, surnuméraire, et sera présentée aujourd'hui par Mme de Luynes. Cet arrangement étoit fait du temps de M. de Maurepas, il y a plus de trois mois. C'est la Reine qui l'a désirée, parce qu'elle est la nièce du feu maréchal de Nangis. Mme de Montoison et Mme de Lannion sont toutes deux filles de feu Mme de Tonnerre, qui étoit fille de M. de Blanzac (la Rochefoucauld). Mme de Tonnerre étoit attachée à feu Mme la duchesse d'Orléans, et a été mise sur son testament pour 4.000 livres de pension, ce qui n'étoit que la continuation de ses appointements. Mme de Montoison à la mort de sa mère [octobre 1745] a eu sa place auprès de Mme la duchesse d'Orléans. Par cette raison, il étoit vraisemblable qu'elle auroit été nommée, comme Mme sa mère, dans le testament de Mme d'Orléans, si ce testament avoit été fait depuis la mort de Mme de Tonnerre. Il a donc fallu une grâce de M. le duc d'Orléans, qu'il a eu la bonté d'accorder ; mais comme il a fallu du temps pour l'obtenir, on a cru plus prudent de tenir très-secret ce qui étoit accordé à Mme de Montoison d'être dame du palais ; elle n'aura point actuellement d'appointement » (Journal du duc de Luynes, 28 mai 1749).

Morte à Paris le 25 novembre 1752.
De santé très fragile, elle meurt de la petite vérole, en étant toujours surnuméraire : « Elle avoit toujours eu une très-mauvaise santé ; elle fut malade à l'extrémité il y a deux ans ; elle n'avoit que vingt-sept ans » (Luynes, t. XII, p. 197).

· Luynes (Charles-Philippe d’Albert, duc de), Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), publiés sous le patronage de M. le duc de Luynes par Louis Dussieux et Eudore Soulié, Paris, Firmin Didot, 1860-1865, 17 vol., t. IX, p. 421-422 ; t. XII, p. 197.
· L'État de la France, Paris, Ganeau, 1749, 6 vol., t. II, p. 386.
· Aubert de La Chesnaye Des Bois (François-Alexandre), Dictionnaire de la noblesse, Paris, Duchesne-auteur, 1772, t. IV, p.605-606.