Résumé ou incipit :
L’image de Versailles dans les textes d’Aragon : le propos peut surprendre, car enfin, Aragon n’a-t-il pas d’abord été le « Paysan de Paris », un arpenteur passionné des rues et des passages de Paris et l’auteur de vers mémorables sur la capitale ? N’est-il pas allé jusqu’à écrire : « Arrachez-moi le cœur vous y verrez Paris » ? Versailles, certes, ne fait assurément pas battre son cœur autant que sa ville de prédilection ; il n’en reste pas moins que l’on trouve dans son œuvre des textes qui évoquent le domaine ou la ville de Versailles, Nous en avons répertorié plusieurs, écrits entre 1924 et 1954 ; de longueur variable et de nature diverse, en prose ou en vers, ils ont été écrits à des moments fort différents de la création aragonienne. Nous nous bornerons à rappeler pour l’instant qu’Aragon appartient au groupe surréaliste en 1924 et est membre du Comité Central du Parti Communiste Français en 1954. Dans les fragments que nous allons examiner, nous verrons par conséquent se refléter plusieurs aspects de Versailles ; le kaléidoscope donne en effet à voir à un regard lui-même changeant au fil du temps des parties variables de Versailles.