Titre : Versailles, opéra aux fantômes : « The Ghosts of Versailles »
Auteur(s) : Schröder, Volker
Type de texte : Partie d'ouvrage ; Actes de colloque
Source : Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles ; Actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), études réunies par Véronique Léonard-Roques, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal
Date(s) : 2005
Pagination : p. 329-339
Notice bibliographique :
Schröder (Volker), « Versailles, opéra aux fantômes : “The Ghosts of Versailles” », Véronique Léonard-Roques (éd.), Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles, actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, p. 329-339.
Résumé ou incipit :
Le Versailles dont il s’agira ici n’est pas celui – grandiose, solennel, pompeux… – de Louis XIV, mais le Petit Trianon, ce « joujou de reine » où les touristes modernes viennent, sur les pas des frères Goncourt, « pénétrer Marie-Antoinette dans son chez soi intime ». On sait que depuis peu nous pouvons y visiter à nouveau le fameux « Théâtre de la Reine », construit par Richard Mique en 1778-79 et somptueusement restauré en 2001 grâce au mécénat du World Monuments Fund, organisation privée basée à New York. Dans les pages qui suivent, je voudrais présenter une autre récente « restauration », non moins spectaculaire et encore plus coûteuse, de ce petit théâtre de Marie-Antoinette, restauration lancée elle aussi à New York : The Ghosts of Versailles, « grand opéra-bouffe » du compositeur John Corigliano et du dramaturge William M. Hoffman, dont la création mondiale au Metropolitan Opera fut un des événements marquants de la saison musicale 1991-92. Commandé à l’occasion du centenaire du Met, The Ghosts of Versailles était le premier opéra contemporain à y être créé en un quart de siècle ; depuis 1967, en effet, la compagnie n’avait plus osé soumettre d’œuvres nouvelles à son public, notoirement conservateur.