Titre : Les jardins de Versailles : une interrogation existentielle, éthique et esthétique ou « le démon de l’unité » dans l’œuvre de Barrès
Auteur(s) : Giraud, Nadine
Type de texte : Partie d'ouvrage ; Actes de colloque
Source : Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles ; Actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), études réunies par Véronique Léonard-Roques, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal
Date(s) : 2005
Pagination : p. 221-229
Notice bibliographique :
Giraud (Nadine), « Les jardins de Versailles : une interrogation existentielle, éthique et esthétique ou “le démon de l’unité” dans l’œuvre de Barrès », Véronique Léonard-Roques (éd.), Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles, actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, p. 221-229.
Résumé ou incipit :
« Cours, insensé, à travers le monde. Va poursuivre vainement l’unité dont le besoin te tourmente et qui n’est pas dans ta nature », écrit Barrès au terme de la nouvelle « Fragoletta » dans N’importe où hors du monde. Il illustre ainsi le mal de la fin du XIXe siècle, c’est-à-dire l’absence des repères, l’ennui, le sentiment de chaque individu d’avoir perdu la propre unité, d’être hors-nature et de s’abîmer dans l’artifice.
Donc Versailles, symbole de l’harmonie, où les jardins font se succéder proportion, symétrie, perspective, représente tout ce qui ne pourra plus être. De ce fait, Anna de Noailles, Robert de Montesquiou, ou Henri de Régnier le décrivent comme l’espace du silence, de la gloire passée et de la mort. Barrès éprouve la même fascination pour ce lieu apparaissant dans Du sang, de la volupté et de la mort, lors du dénouement du Roman de l’énergie nationale et dans Mes Cahiers. Il le présente à travers deux saisons – l’automne, l’été – et l’assimile à une symbolique de la mort et du renouveau, de la misère et de la grandeur, de la déchéance et de la rédemption.