Titre : Versailles, icône fantastique
Auteur(s) : Prince, Nathalie
Type de texte : Partie d'ouvrage ; Actes de colloque
Source : Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles ; Actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), études réunies par Véronique Léonard-Roques, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal
Date(s) : 2005
Pagination : p. 209-219
Notice bibliographique :
Prince (Nathalie), « Versailles, icône fantastique », Véronique Léonard-Roques (éd.), Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles, actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, p. 209-219.
Résumé ou incipit :
On admire Versailles ; on ne s’en effraie pas.
Ville classique par excellence, ordonnée sinon policée, Versailles se pose a priori comme un espace réfractaire à l’émergence du fantastique. Avec son jardin à la Française et ses allées nettes et droites, son château parfaitement équilibré et symétrique, représentatif des « palais de Louis XIV » présentés par Hugo comme autant de « longues casernes à courtisans, roides, glaciales, ennuyeuses », avec ses « lourdes façades » et ses « arbres taillés en pyramides » selon Jules Janin, Versailles peut être perçu comme hostile à toute fantaisie.
[…] Pour autant il y a bien, au XIXe siècle, un fantastique versaillais : des poèmes, des nouvelles et même d’authentiques témoignages évoquent des fantômes errant dans les travées du parc, certains jours, à certaines heures de la journée. Ce fantastique, certes rare, est cependant suffisant pour que les conditions de son émergence soient énoncées.