Titre : Versailles dans la littérature de l’Ancien Régime : les fondements d’un mythe
Auteur(s) : Bury, Emmanuel
Type de texte : Partie d'ouvrage ; Actes de colloque
Source : Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles ; Actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), études réunies par Véronique Léonard-Roques, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal
Date(s) : 2005
Pagination : p. 25-37
Notice bibliographique :
Bury (Emmanuel), « Versailles dans la littérature de l’Ancien Régime : les fondements d’un mythe », Véronique Léonard-Roques (éd.), Versailles dans la littérature. Mémoire et imaginaire aux XIXe et XXe siècles, actes du colloque international (château de Versailles, 27-29 mars 2003), Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, p. 25-37.
Résumé ou incipit :
L’image de Versailles dont hérite le XXe siècle a beaucoup bénéficié de l’intérêt historique que les contemporains du Romantisme ont accordé au monde de la cour, via l’édition des mémoires aristocratiques et des correspondances, que le XVIIIe siècle n’avait publiés que très partiellement. L’imaginaire dix-septiémiste d’un Alexandre Dumas ou d’un Théophile Gautier dessine un univers contrasté et fantasmé, où l’ombre de Versailles doit ses caractères à la fois à une légende noire (un envers de Versailles, où les courtisans sont sales, où l’on empoisonne au détour de chaque couloir) et une légende scolaire (Versailles panthéon des auteurs classiques, sous le signe de la raison et de la clarté française, reflétée par la grandeur architecturale du lieu). Depuis les travaux de Pierre de Nolhac, prolongés par ceux d’Alfred Marie, d’Hélène Himelfarb ou de Claire Constans, la part a été faite à la légende, et, d’autre part, une meilleure compréhension de la place et du rôle de l’imaginaire « classique » dans les débats littéraires et esthétiques du XIXe siècle permet de comprendre la fonction que Versailles a pu jouer dans ce cadre. Le paradoxe tiendrait donc plutôt au fait que, à y bien regarder, Versailles ne semble pas avoir bénéficié d’une telle aura dans la littérature d’Ancien Régime.