Titre : Réflexion sur les modèles curiaux : le cas des cours d’« entre-deux » au XVIIIe siècle
Auteur(s) : Hassler, Éric
Type de texte : Article
Source : Source(s). Arts, civilisation et Histoire de l’Europe ; De l’utlisation des modèles étrangers (dossier spécial)
N° : 13
Date(s) : 2018
Pagination : p. 53-68
Notice bibliographique :
Hassler (Éric), « Réflexion sur les modèles curiaux : le cas des cours d’“entre-deux” au XVIIIe siècle », De l’utlisation des modèles étrangers (dossier spécial), Source(s). Arts, civilisation et Histoire de l’Europe, n°13, 2018, p. 53-68.
Résumé ou incipit :
Considérée comme l’alpha et l’oméga de l’histoire des cours européennes, le Versailles de Louis XIV aurait à la fois porté à son acmé l’institution curiale et imposé un « modèle » de cour que les autres souverains européens se seraient échinés à imiter, voire singer afin de donner l’illusion d’un absolutisme qui n’en aurait pourtant jamais été qu’un pâle reflet. Avant, le Siècle d’Or espagnol n’aurait su produire qu’une cour largement inspirée de la cour des ducs de Bourgogne et confite dans l’austérité inquisitoriale de l’Escorial. Après 1715, la situation serait plus complexe : l’institution curiale française, incapable de renouveler un modèle louis-quatorzien désormais archaïque au regard des idées des Lumières, aurait entamé un inéluctable déclin menant tout naturellement à la Révolution et à la fin de l’Europe des cours. Pour autant, la cour de Versailles continuerait malgré tout à rayonner dans une Europe résolument française. C’est du reste davantage par le constat d’une reproductibilité apparente que réellement en tant que tel que la cour de France put être interprétée par les historiens comme un modèle curial.